Projet de formation à l’emploi des jeunes
Titre du Projet : Promotion d’un Emploi Productif par la Création de 3.500 Entreprises Jeunes
Durée : 24 mois.
Date de début : Janvier 2016 Date de fin : Décembre 2017
Zone d’intervention : Territoire National.
Public cible : Jeunes (filles et garçons), diplômés ou non, urbains et ruraux.
Budget total : 12 984 391 USD
CONTEXTE
Selon l’étude réalisée dans le cadre de l’accélération des Objectifs du millénaire de développement (2015), la population guinéenne est très jeune avec un âge moyen de l’ordre de 22 ans et près de trois quarts ont moins de 35 ans, proportion qui restera une donnée constante dans la pyramide des âges au cours des deux prochaines décennies.
Le taux de chômage des jeunes est de l’ordre de 70% et la nécessité de créer des emplois à leur intention constituent des problèmes sérieux pour le pays. Les projections indiquent qu’au moins 200.000 adolescents guinéens atteignent 15 ans chaque année dont plus de la moitié deviennent des candidats potentiels sur le marché du travail. N’ayant pas accès à l’emploi et à des possibilités de gains et n’ayant pas les moyens de réaliser leurs aspirations, les jeunes sont apparus comme une menace pour la stabilité.
Lorsque les jeunes trouvent effectivement un emploi, c’est souvent dans le secteur non structuré et dans des emplois peu rémunérés et peu qualifiés et précaires. Fréquemment, ils n’ont d’autres choix que de migrer, souvent illégalement, même s’ils doivent y risquer leur vie. Or, ces migrations irrégulières et non contrôlées peuvent avoir des conséquences néfastes aussi bien pour le pays d’origine que pour le pays de destination.
La survenance de la maladie à virus Ebola (MVE) constitue un choc sans précédent pour la Guinée, frappant ses forces vives et s’attaquant au tissu social et économique. De nombreux emplois ont été perdus : selon les statistiques officielles, six (6) plans de licenciement ont été annoncés et 2 180 suppressions d’emplois ont été enregistrées dans le secteur formel à fin février 2015. Il est même estimé que les effets dévastateurs sur l’emploi sont plus importants car les données susmentionnées masquent en fait la réalité du marché de l’emploi domestique à cause de la prépondérance des activités informelles dans l’économie nationale.
Il existe une relation très étroite entre l’accroissement du niveau de chômage et le développement des activités dans le secteur informel. A cause de la pauvreté des ménages, bien de jeunes guinéens (y compris les jeunes diplômés) exercent de fréquents petits boulots. Mais la plupart des emplois dits indépendants, à travers les micros et petites entreprises relèvent de l’informel ; il s’agit, pour l’essentiel, d’emplois précaires, mal rémunérés, non couverts par un système de sécurité sociale et peu susceptibles de contribuer à réduire la pauvreté de ceux qui les pratiquent.
La proportion de personnes ayant un emploi vulnérable représente plus de trois quarts de la population active. Le sort des femmes sur le marché du travail n’est guère enviable par rapport aux hommes. Les impacts de la MVE n’ont pas pu être évalués dans ce secteur notamment dans le monde rural où un peu plus de deux tiers (67,4%) de la population guinéenne, près de 80% des actifs et 64,7% des pauvres du pays pratiquent essentiellement l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et la pêche artisanale.
L’emploi est de nos jours perçu comme un moyen équitable de distribution de revenu, synonyme de réduction de pauvreté, de stabilité politique et de paix sociale. Les jeunes qui aspirent à un emploi productif dans n’importe quel domaine professionnel et qui n’en trouvent pas, se tournent vers la rue et deviennent des menaces pour leurs communautés. L’un des plus grands défis à relever pour l’emploi des jeunes consiste à créer des emplois décents et à rendre plus productif le travail indépendant dans le secteur informel.
Dans la perspective de promouvoir un environnement beaucoup plus entrepreneurial dans un contexte de rareté et de recul de l’emploi salarié, la mise en place d’un système d’appui intégré pour faciliter la création des entreprises portées par les jeunes est la solution à encourager.
Le fait que les jeunes se lancent dans la création d’entreprise permet de résoudre certains problèmes liés au chômage tels que la délinquance et la paupérisation des communautés.
Soutenir la création d’entreprises chez les jeunes a donc un impact social fort puisqu’il permet de créer de l’emploi et en particulier chez les jeunes en situation difficile. Ainsi, un jeune entrepreneur aura tendance à recruter ses premiers collaborateurs dans son entourage géographique proche et appartenant à la même tranche d’âge, voire plus jeune que lui. Mais, l’intérêt est aussi économique étant donné que les jeunes entrepreneurs sont très impliqués sur le marché local et toute nouvelle création d’activité a pour conséquence d’insuffler de nouvelles dynamiques dans l’économie locale.
Les jeunes doivent surmonter les barrières suivantes :
De nos jours, il est primordial de faire émerger un type nouveau de jeunes entrepreneurs modernes capables de s’insérer dans la vie active, de se prendre en charge et d’insérer d’autres jeunes ayant bénéficié de cette formation en création et gestion des entreprises.
DESCRIPTION
Ce projet vise à renforcer l’entrepreneuriat de 10.000 jeunes comme solution durable à la problématique de l’emploi. Il prône l’auto emploi et des emplois secondaires à travers la création de 3.500 nouvelles entreprises portées par les jeunes (60% de filles) pour 14.000 emplois indirects.
Les composantes sont :
OBJECTIF GENERAL
Contribuer à la réalisation du développement durable et à la consolidation de la paix en offrant aux jeunes, ruraux et urbains, de 15 à 35 ans, des opportunités de formations pour améliorer leur employabilité et des emplois productifs indépendants ou salariés en vue d’une meilleure résilience des communautés post Ebola.
JECTIFS SPECIFIQUES
RESULTATS ATTENDUS
ACTIVITES
CHRONOGRAMME DES ACTIVITE
STRATEGIES DE MISE EN ŒUVRE
Le projet sera déployé à travers deux (2) entrées stratégiques :
Le projet sera coordonné par le FONIJ en collaboration avec les Directions Nationales et services du Ministère et exécuté par des cabinets de formation et/ou IMF agréées.
Les activités articulées autour de deux (2) composantes viseront l’identification et la sélection des jeunes à former, la sensibilisation et la formation des jeunes en entrepreneuriat, le financement et l’accompagnement des jeunes à la création d’entreprises.
Les activités se dérouleront à Conakry et dans les sept (7) régions administratives. Le FONIJ identifiera dans ces zones le partenaire financier adéquat pour soutenir les activités des jeunes. Avec ce dernier, les critères de financement et de gestion du fonds d’appui à l’entrepreneuriat jeunesse seront définis et feront l’objet d’un contrat. Les résultats de l’étude sur les créneaux porteurs seront partagés avec les bénéficiaires des formations pour une meilleure orientation sur les activités à initier. Aussi, le financement des activités tiendra compte du profil du promoteur. Les prêts seront individuels ou collectifs selon les types d’activités.
A partir de la réception des projets, le FONIJ assurera les opérations d’analyse et de sélection des plans d’affaires proposés par les jeunes dans un délai d’un (1) mois au maximum. Les plans d’affaires qui présenteront des difficultés feront l’objet d’une communication rapide afin que le porteur du projet puisse compléter son dossier à la satisfaction du FONIJ.
Les plans d’affaires approuvés par le FONIJ, seront transmis à l’intermédiaire financier (IMF) qui s’assurera de sa conformité avec ses procédures avant l’octroi du crédit dans un délai n’excédant pas un (1) mois.
Un mécanisme d’accompagnement sera mis en place par le FONIJ en partenariat avec l’IMF. Il vise a garantir la viabilité des nouvelles entreprises qui seront créées par les jeunes. Ainsi, différentes interventions seront réalisées à savoir : incubation d’entreprises, programme de mentorat et des prêts à faible taux d’intérêts.
Ce processus d’accompagnement reposera sur un appui régulier en coaching du FONIJ par un apprentissage facilitant les premières fonctions de l’entrepreneur, comme rencontrer les banquiers, compléter les dossiers administratifs, obtenir de l’information juridique ou encore obtenir les premiers contrats.
MECANISME ET SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION
La mise en place d’un mécanisme de suivi et évaluation du projet est une étape clé. Ce mécanisme reposera principalement sur :
Ainsi, toutes ces actions qui seront menées par le FONIJ permettront de mesurer les performances des prestataires (cabinet de formation et IMF) et les résultats obtenus sur le terrain.
Les informations ainsi collectées seront analysées et permettront de fournir des orientations pertinentes pour la réorientation des actions à mener dans le cadre de ce projet.
Les procédures de suivi et évaluation du PNUD seront également utilisées pour ce projet qui sont entre autres :
PARTENAIRES D’IMPLEMENTATION :
MINISTERES CONCERNES